4ème de couverture :

« ILS M'ONT BRUTALISÉE, MENTI ET TRAHIE. ILS ONT ASSASSINE MON PÈRE, MAIS JE ME VENGERAI, QUEL QU'EN SOIT LE PRIX. »

1789 : La révolution est aux portes de Paris. Le peuple se dresse contre l'oppression de l'aristocratie, inondant de sang les rues pavées de la capitale. Mais la justice révolutionnaire se paie au prix fort...

Alors que les inégalités entre les riches et les pauvres sont à leur paroxysme et que la nation se déchire, un jeune homme et une jeune femme tentent de se venger de tout ce dont on les a privés.

Arno et Élise ne tardent pas à se retrouver plongés au beau milieu du conflit qui oppose les Assassins et les Templiers depuis plusieurs siècles déjà, dans un monde où les dangers sont plus redoutables qu'ils ne l'auraient imaginé.

MON AVIS

Lire l'article sur le jeu Assassin's Creed Unity

Je ne pensais pas accrocher sur le roman tiré du jeu vidéo. On sait tous que tenir une manette en main est largement différent que de tourner des pages en imaginant seulement des évènements. Et pourtant... Oliver Bowden a eu la brillante idée de présenter ce livre du point de vue d’Élise à travers des extraits de son journal intime dont les dates fusent entre 1778 et 1794, coupés par les moments où Arno offrait son point de vue lui aussi.

On revit le jeu. Plus encore : on apprend la vie d’Élise de la Serre là où le jeu l'avait laissé en personnage secondaire. Cette fois, on peut se décider à la détester ou à l'aimer, à la comprendre ou à vouloir la trahir. Vraiment bien ficelé ! Les zones d'ombre du jeu sont couvertes, des détails y sont retranscrits là où d'autres manquent et, en contrepartie, certaines scènes sont coupées afin d'en profiter dans le jeu -je pense notamment au moment du vol de la montgolfière. J'en conclus qu'il faudrait presque avoir le jeu ET le livre si on s'intéresse de plus près à Unity.

Ce qui fut mon cas.

Je ne me suis pas ennuyé, là où d'autres romans du même type étaient bourrés de descriptions longues et de système narratif trop imprégné de la partie gaming. Ce livre offre une autre vision du jeu, en commençant le récit avant la rencontre entre Arno et Élise. On y trouve des détails sur la mère d’Élise, Julie de la Serre, absente du jeu. D'autres personnages sont aussi à découvrir, dont l'incroyable Frederick Weatherall, que j'adorerais rencontrer en vrai et que je regrette ne pas avoir rencontré durant la campagne avec Arno -mais ça n'aurait eu aucun sens qu'il soit là, sachez-le.

Alors que le jeu nous entraîne dans la Confrérie des Assassins, le roman nous ballade au travers du Cercle des Templiers. On en arrive à se demander qui est dans le vrai, qui est dans le faux. On ne peut pas blâmer l'un des deux groupes, au final. Car, dans l'un comme dans l'autre, il y a des esprits avisés et aiguisés.

J'ai été décontenancé de débuter ma lecture du point de vue d’Élise de la Serre. En fait, en bon taré que je suis, j'ai acheté le bouquin sans lire le résumé, uniquement parce que j'avais commencé à jouer à un jeu qui m'a intéressé dès les premières secondes de gameplay. Sans regrets. Les passages bien courts où Arno prend le relais sont puissants et ajoutent une note encore plus franche et mélancolique à ces extraits bouleversants. J'étais loin de m'imaginer ce par quoi Élise était passée avant de rejoindre Arno durant la campagne de jeu.

Un roman que je recommande donc aux fans de Unity qui veulent s'offrir plus de détails sur les sentiments et le vécu d’Élise de la Serre, rongée par la rancœur et la colère. Un œil nouveau sur les évènements qui ont précédé le meurtre de son père, François de la Serre.

— J'ai moi-même subi certaines des colères d’Élise. Ce n'est jamais très agréable.

Arno